Les fractures causées dans le cadre d’une ostéoporose peuvent être graves, entraînant des douleurs chroniques, des incapacités, une perte d’autonomie chez la personne voire sa mort prématurée. En cas de fracture au niveau de la colonne vertébrale, une perte de la hauteur des vertèbres ou un changement de leur forme peuvent s’en suivre avec comme conséquence une modification de la posture, une diminution de la taille ou une déformation de la colonne vertébrale. 50% des personnes ayant une fracture en raison d’une ostéoporose auront une deuxième fracture. c’est ce qu’on appelle dans le jargon médical « la cascade des fractures». Les circonstances de découverte sont les plus fréquemment retrouvées sont:
Le diagnostic d’ostéoporose se fait sur le recueil des renseignements et antécédents médicaux de la personne, un examen clinique minutieux et la réalisation de certains examens complémentaires spécifiques pour le diagnostic de l’ostéoporose.Le médecin commence par poser à la personne une série de questions sur ses facteurs de risque, ses antécédents médicaux, les fractures anciennes ou actuelles et la prise de certains médicaments.Certains éléments peuvent faire suspecter la présence d’une ostéoporose: une fracture sur accident mineur, l’âge et les facteurs de risque.
Suite à cela, le praticien demande des examens complémentaires plus poussés :
Ce score permet de classer les personnes explorées selon des catégories de la classification OMS :
On souligne que cette mesure de la densité osseuse n’est pas suffisante à elle seule pour dire si la personne a effectivement une ostéoporose maladie ou pas. Une densitométrie anormale (ostéoporose densitométrique) doit être combinée à un ou plusieurs facteurs de risque ainsi qu’à une ou plusieurs fractures pour pouvoir affirmer que la personne souffre d’une ostéoporose maladie et pouvoir lui prescrire le traitement adapté.
Le traitement de l’ostéoporose vise en premier lieu à permettre au patient d’éviter la survenue de fractures osseuses dite de «fragilité». L’ostéoporose peut être bien contrôlée grâce à un traitement médical adapté, à une bonne hygiène de vie et des contrôles médicaux réguliers. Dans les cas d’ostéoporose non contrôlée de manière totale ou ostéoporose sévère, certaines complications peuvent survenir :
Il existe plusieurs facteurs qui augmentent le risque d’ostéoporose :
1- le sexe : Nous savons bien que les femmes sont plus à risque que les hommes de souffrir d’ostéoporose. En effet, les os des femmes sont moins épais que ceux des hommes. De plus, à la ménopause avec le déclin rapide de la production des hormones féminines, les œstrogènes, hormones protectrices des os, ces derniers commencent à perdre du calcium et d’autres minéraux beaucoup plus rapidement. Cette perte osseuse est estimée à 2% par année après la ménopause.
2- l’âge : plus on avance dans l’âge plus le risque d’ostéoporose est grand.
3- les antécédents familiaux : c’est un facteur très important. Avoir un parent souffrant d’ostéoporose est un signe de faible densité osseuse dans la famille.
4- La prise de médicaments corticostéroïdes : ces derniers sont généralement prescrits au long cours pour traiter certains états chroniques comme la maladie asthmatique, la polyarthrite rhumatoïde, etc.
5- le faible niveau hormonal : la ménopause précoce chez la femme et l’insuffisance hormonale chez l’homme sont des facteurs favorisant la survenue d’une ostéoporose.
6- maladies intestinales entraînant une baisse de l’absorption des minéraux: ex :maladie cœliaque
7- affections de la glande thyroïde ou des parathyroïdes
8- certains médicaments antiépileptiques, pour le traitement du cancer du sein ou de la prostate, des antidépresseurs
9- facteurs liés au mode de vie : tabagisme, consommation importante d’alcool, peu ou pas d’activité physique, obésité,etc.
Comme expliqué précédemment, l’ostéoporose est une maladie silencieuse. En d’autres termes, elle se manifeste par les conséquences de la baisse de la densité osseuse. Le tableau typique étant celui d’une femme en post-ménopause qui se présente soit avec une fracture (poignet, col du fémur) suite à un traumatisme mineur soit avec une douleur lombaire ou dorsale inexpliquée. Un autre symptôme aussi souvent trouvé à la découverte de la maladie qui est la diminution de la taille de la personne de quelques centimètres avec ou non apparition d’une déformation vertébrale (cyphose).
Le traitement de l’ostéoporose est basé sur une approche globale visant à éviter de nouvelles fractures à la personne atteinte ainsi qu’à un renforcement des os avec le temps. Ainsi un apport suffisant en vitamine D, en calcium est autres minéraux doit être premièrement assuré grâce à une supplémentation vitamino-calcique. Une bonne hygiène de vie et la pratique d’une activité physique jouent aussi un rôle capital dans la prise en charge préventive de cette maladie. Il faut veiller aussi à éviter les chutes chez la personne atteinte, voire à utiliser des protecteurs de hanche en cas de risque élevé. La kinésithérapie peut aussi avoir sa place dans cette démarche globale.
Les médicaments pour traiter l’ostéoporose : ces derniers visent à augmenter l’activité des ostéoblastes (cellules osseuses responsables de la formation des os) et à baisser celle des ostéoclastes (cellules osseuses responsables de la résorption osseuse).
L’ostéoporose est une maladie osseuse qui peut être responsable de plusieurs complications (fractures, diminution de la taille, déformations osseuses) voire d’une perte de l’autonomie de la personne lorsqu’elle est mal prise en charge. En accompagnant un proche atteint de cette pathologie il est important de lui assurer les aides nécessaires pour lui éviter les chutes et les traumatismes surtout en cas d’ostéoporose sévère. Il est aussi très important de veiller à ce que son alimentation soit équilibrée, diversifiée et surtout riche en calcium.
La pratique d’une activité physique régulière est capitale pour la personne atteinte d’ostéoporose, et c’est pour cette raison qu’il est important d’accorder une heure par jour pour l’accompagner à la marche surtout si elle est âgée.
Un soutien psychologique est indispensable vu que cette maladie peut générer une sorte d’anxiété surtout chez les personnes âgées. Ces dernières auront tendance à limiter leurs déplacements ou à rester plus longuement assises ou couchées par peur de la chute, ce qui majore réellement leurs problèmes puisque l’alitement est un facteur qui favorise la résorption osseuse.