Le Groupe “Iso-Ressource” est l’unité de mesure de la grille AGGIR qui permet de mesure le degré de dépendance des demandeurs de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Cette grille est également utilisée dans les Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) afin de calculer le tarif dépendance qui sera facturé aux résidents.
Les GIR sont au nombre de six. Chacun correspond à un niveau de dépendance déterminé en mesurant les capacités d’une personne à accomplir les dix activités discriminantes (corporelles et mentales). Afin d’apporter des informations complémentaires lors de l’évaluation les activités illustratrices (domestiques et sociales) sont également évaluées.
Les activités discriminantes sont les suivantes :
Les activités illustratives sont les suivantes :
Le GIR 1 est attribué aux personnes confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales sont gravement altérées et qui nécessite une présence indispensable et continue d’intervenants, ou aux personnes en fin de vie.
Le GIR 2 est attribué aux personnes confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales ne sont pas totalement altérées et dont l’état exige une prise en charge pour la plupart des activités de la vie courante, ou aux personnes dont les fonctions mentales sont altérées, mais qui est capable de se déplacer et qui nécessite une surveillance permanente.
Le GIR 3 est attribué aux personnes ayant conservé une autonomie mentale, partiellement une autonomie locomotrice, mais qui a besoin quotidiennement et plusieurs fois par jour d’une aide pour les soins corporels.
Le GIR 4 est attribué aux personnes n’assumant pas seule les transferts mais qui, une fois levée, peuvent se déplacer à l’intérieur du logement, et qui ont besoin d’aides pour la toilette et l’habillage, ou aux personnes n’ayant pas de problèmes locomoteurs mais qui doivent être aidées pour les soins corporels et les repas.
Le GIR 5 est attribué aux personnes ayant seulement besoin d’une aide ponctuelle pour la toilette, la préparation des repas et le ménage.
Le GIR 6 est attribué aux personnes encore autonome pour les actes essentiels de la vie courante.
Le GIR peut être évalué par l’équipe médico-social du Département de résidence de la personne âgée dépendante dans le cadre d’une demande d’APA à domicile mais aussi par l’équipe médicale de l’EHPAD dans le cadre d’une demande d’APA en établissement.
Même s’il n’est pas possible de faire évaluer son GIR de façon officielle sans passer par une demande d’APA il est tout de même possible de se faire une idée assez précise de celui-ci en utilisant les simulateurs mis à la disposition de chacun sur internet. Vous pouvez en trouver un fiable sur le site https://aidesociale.info/lapa/calcul-du-gir/
Les établissements d’hébergement peuvent être médicalisés ou non. Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées (EHPA), Unité de Soins Longue Durée (USLD), Résidence Autonomie, autant de nom pour désigner une structure qui héberge une personne âgée plus ou moins dépendante dont l’autonomie ne permet plus de rester seul à son domicile. Il existe également un certain nombre de structure d’accueil sans hébergement pour les personnes âgées en perte d’autonomie. Ces structures ont deux objectifs : accompagner les personnes âgées qui rencontre des difficultés mais aussi de soulager les aidants en lui permettant un moment de répit. Les Accueil de jour et les Pôles d’Activités et de Soins Adaptés (PASA) s’adressent aux personnes âgées atteintes de maladie de type Alzheimer ou apparentées qui vivent à domicile pour le premier et en EHPAD pour le second. Ces deux types de structure permettent un suivi régulier ayant pour objectif le ralentissement de la perte d’autonomie.
Choisir l’établissement qui va prendre en charge une personne âgée dépendante n’est pas aisé. En effet, ces structures sont pensées pour satisfaire les besoins du plus grand nombre et ne sont donc pas totalement personnalisable, hors chaque personne à des besoins différents. Il est donc important de trouver la structure qui répond au mieux aux critères fixés au préalable par la personne et son entourage. Dans un premier temps il est important de bien connaître les besoins médicaux de la personne âgée. Pour cela il est préférable de s’appuyer sur les éléments donnés par le médecin traitant ou le médecin spécialiste qui suit la personne âgée. Niveau d’autonomie pour les tâches domestiques, autonomie toilette / habillage, troubles cognitifs, soins techniques, tous ces éléments vont aider à cibler les besoins de la personne et donc le profil de la structure nécessaire. Que cette structure propose un accueil de jour ou un hébergement ce point est nécessaire. Viennent ensuite les critères plus subjectif mais néanmoins très important. La personne âgée et son entourage devront se poser la question du secteur géographique où la recherche devra se faire. Ce critère permet d’assurer des visites régulières des proches mais peut également permettre à la personne âgée de garder ses repères dans un quartier connu par exemple. Viendra ensuite la question du budget. En effet, même si des prises en charge sont possibles il persiste très souvent un reste à charge pour la personne âgé. Le secteur géographique ou la qualité des services entre également en compte dans le coût des structures. Enfin des critères en lien avec la qualité de vie entre également en compte : qualité de la restauration, espace vert, accueil d’animaux de compagnie, surface des chambres et espaces communs, etc. Tous ces critères devront être pris en compte pour la recherche d’une structure.
Pour conclure il est très difficile pour une personne âgée dépendante et sa famille de trouver seule la structure d’accueil la plus adaptée. Il est donc indispensable de savoir reconnaître les personnes ressources sur qui s’appuyer afin de trouver les solutions les plus adaptées (médecin traitant, médecin spécialistes, assistant social, etc.). Il est important de savoir que la structure parfaite n’existe pas. Chaque personne, chaque pathologie est unique mais les structures, elles, sont pensées pour s’adapter au plus grand nombre. Il n’est pas rare de ne pas trouver la “bonne structure” du premier coup. Il est nécessaire de laisser un temps d’adaptation à la personne avant de se lancer dans de nouvelles recherches. Dans ce cas où un changement de structure s’impose tout de même il est important de pouvoir identifier les difficultés rencontrées afin réajuster les recherches. Attention toutes ces structures ont un coût, pris en charge par le centre de sécurité social ou non, il est donc important de se questionner sur le mode de financement de la solution choisie.