Selon cet institut, 22,3 millions de personnes seraient âgées de 60 ans ou plus en 2050 contre 12,6 millions en 2005, soit une hausse de 80 % en 45 ans. À l’horizon 2050, 1 habitant sur 3 en France serait âgé de 60 ans et plus ; contre 1 habitant sur 5 en 2005.
Les causes de ce vieillissement sont multiples, et pour certaines bien connues. Ainsi de l’allongement considérable de l’espérance de vie, progrès majeur du XXe siècle. L’espérance de vie moyenne dans notre pays est en effet passée de 47 ans en 1900 à 80 ans aujourd’hui. On doit également ce vieillissement global au fameux « baby-boom », cette importance hausse du taux de natalité qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, de 1946 à 1974.
Ce vieillissement de la population emportera inexorablement des conséquences sur notre société et plus particulièrement la place des personnes âgées dans notre modèle social. Dans un tel contexte, en effet, la part du nombre de personnes âgées dépendantes va également augmenter. Des besoins importants vont se faire sentir de manière accentuée à l’avenir, que ce soit en matière de soins de longue durée, de services aux personnes âgées, de maisons de retraite médicalisées.
Mis en place pour répondre à une partie de ces besoins, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) équivalant à des maisons de retraite médicalisées, et délivrant l’ensemble des services afférents tels que la restauration, les soins médicaux et les assistances soumises à agrément, permettant son exploitation.
La création d’un EHPAD, qui peut être soit public, privé associatif ou privé lucratif, est soumise à l’autorisation préalable du Président du Conseil général, le Directeur Général de l’Agence régionale de santé. Il doit, pour fonctionner, fait l’objet d’une convention tripartite pluriannuelle avec l’État et le Conseil général fixant, pour une durée de 5 ans, les objectifs de qualité de la prise en charge des résidents et ses moyens financiers de fonctionnement.
Malheureusement, la nécessité de conclure une telle convention tripartite montre ses limites dans la mesure où elle ne permet pas de rendre possible la construction d’un nombre d’EHPAD suffisant pour anticiper la demande future potentielle en matière d’accueil des personnes âgées dépendantes, à l’heure où la France accuse déjà un retard important.