Le prix d’une place en chambre EHPAD dépendra de la résidence, des aides, et du niveau de dépendance. En effet pour une personne de GIR 1 ou GIR 2 (dépendance maximum) un supplément journalier sera demandé, et cela peut faire vite grimper le montant mensuel à débourser pour une chambre EHPAD. C’est dans ce contexte qu’un projet est à l’étude : une tarification adaptée aux revenus de la personne âgée.
La ministre de la Santé (Mme Agnès Buzyn) a souhaité démarrer au mois d’octobre une vaste concertation sur la dépendance. Son ministère a reçu 400’000 propositions. En effet il est urgent de proposer des solutions à l’augmentation du nombre de personnes dépendantes (1,3 million aujourd’hui), notamment pour les années à avenir car ce chiffre devrait doubler d’ici 2050. Il faut noter qu’aujourd’hui une chambre EHPAD coute en moyenne 2’000€ et les retraites sont en moyenne de 1’200€.
Cette proposition est depuis quelques mois dans les esprits de différents acteurs de la silver economy, les directeurs d’établissements n’y sont pas forcément opposés car l’association des directeurs (AD-PA) pense qu’il y a « une nécessité de repenser le financement ».
Adapter les tarifs EHPAD permettrait aux plus modestes de pouvoir régler une chambre EHPAD sans inquiétude et sans solliciter l’aide de leurs enfants. En effet aujourd’hui le seul recours est le soutien des enfants pour payer, mais ce modèle n’est plus soutenable, notamment lorsque les enfants ont eux-mêmes des revenus bas.
Une des pistes qui avaient été évoquées il y a plusieurs mois également est de mettre l’accent sur le maintien à domicile en s’appuyant sur les services à la personne, sur des aides et sur une prévention importante auprès des personnes âgées. En effet aujourd’hui la chute d’un sénior qui peut amener à la fracture du col du fémur est l’une des principales causes de la dépendance notamment motrice. Nous avons observé de nombreuses sociétés qui proposent des solutions intéressantes comme des ceintures avec airbag pour éviter la fracture du col du fémur.