Unité d’Hébergement Renforcée (UHR)

Les UHR ou unité d’hébergement renforcée sont rattachées aux EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et sont dédiées à l’accueil de jour et de nuit de personnes âgées atteintes de maladies d’Alzheimer ou d’autre pathologies apparentées et présentant des troubles de comportement sévères. L’accueil de ces personnes en EHPAD ou en centre Alzheimer est devenu impossible en raison du degré de gravité de leurs troubles.

 

Mode de fonctionnement des UHR

Ces unités spécialisées dans l’hébergement et l’accueil des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer avec des troubles sévères du comportement offrent un accueil jour et nuit, ce qui n’est pas le cas des PASA (Pôle d’activité et de soins adaptés).

L’architecture des UHR est conçue et pensée pour convenir à ces personnes qui présentent souvent un état d’agitation et doit participer à calmer leurs troubles.

Une UHR accueille en moyenne une douzaine de résidents et les accompagne de manière spécifique et adaptée aux troubles qu’ils présentent ; l’objectif étant d’arriver à atténuer les troubles de comportement qui pourraient mettre en péril la sécurité et la vie de ces personnes ainsi que leur qualité de vie et de les préparer dans la mesure du possible à un retour en institution classique ou à domicile.

 

En quoi consiste l’accompagnement au sein de l’UHR ?

Les personnes âgées accueillies au sein de l’UHR bénéficient de l’hébergement, des soins et des activités (sociales et thérapeutiques).

Plusieurs professionnels formés à l’accompagnement des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer avec des troubles de comportement interviennent au sein de l’UHR : médecin, infirmier, aide-soignant, psychologue, psychomotricien, aide médico-psychologique, ergothérapeute.

A l’entrée du résident en UHR, un projet de soins et d’accompagnement individuel et personnalisé est élaboré avec l’équipe soignante. Les activités programmées dans le projet de chaque résident doivent correspondre à son désir et à celui de sa famille ainsi qu’à son degré d’autonomie et de détérioration des fonctions cognitives. Le tout doit se réaliser dans le respect du rythme et des habitudes de vie de la personne âgée. Du personnel est toujours disponible pour accompagner les résidents dans les activités quotidiennes à longueur de journée.

 

Quelles sont les personnes qui peuvent être accueillies au sein de l’UHR ?

Les personnes qui peuvent être accueillies dans une Unité d’Hébergement Renforcée viennent souvent d’un EHPAD et ont été orientées vers l’UHR en raison de la difficulté de leur prise en charge à cause de l’aggravation de leurs troubles de comportement. Les résidents peuvent aussi venir de leur domicile ou d’un autre établissement destiné à l’hébergement des personnes âgées.

La décision d’admission revient au médecin coordonnateur de l’EHPAD à laquelle serait rattachée l’UHR, après concertation avec le médecin traitant du résident et des membres de sa famille. Le consentement de la personne elle-même est recherché dans la mesure du possible. Avant l’admission du résident en UHR, une évaluation de son état cognitif et de ses troubles de comportement doit être réalisée par l’équipe soignante à l’aide d’échelles standardisées.

L’objectif étant d’arriver à contenir les troubles de comportement et l’agitation de la personne et à les atténuer en vue d’un retour à domicile ou en institution. La décision de sortie de l’UHR est prise par le médecin coordonnateur en concertation avec l’équipe soignante pluridisciplinaire ainsi que la famille du résident.

 

Modalités pratiques

Tous les EHPAD ne disposent pas d’une UHR. Dans le cas où une personne devrait être placée en UHR, le coût est facturé de la même manière que l’hébergement en EHPAD avec un tarif hébergement et un tarif dépendance. Ces derniers peuvent être différents de ceux d’un EHPAD classique.

 

Conclusion

Grâce à un accueil en UHR, les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer et de maladies apparentées peuvent bénéficier d’un environnement plus adapté à leurs troubles de comportement. Le résident, qui désormais n’est plus contraint à subir le rythme de la collectivité se retrouve calmé de ses angoisses et de son agressivité.