Il est important de reconnaître très vite les signes d’un accident vasculaire cérébral afin d’agir très rapidement. Le pronostic vital et fonctionnel (risque de séquelles à long terme) dépend de la précocité de la prise en charge thérapeutique.
Même si les signes semblent disparaître par moments, il est impératif d’agir en toute URGENCE s’il y a :
La présence de ces signes impose d’appeler le 15 (SAMU) car chaque minute compte et ceci même si les symptômes semblent disparaître par moments. Plus le temps s’écoule, plus grand serait le risque de survenue de lésions cérébrales irréversibles , de séquelles et d’handicap.
Le Samu travaille en coordination avec des unités neuro-vasculaires (UNV), qui sont des unités spécialisées dans la prise en charge des AVC. Il ne faut en aucun cas perdre du temps en appelant le médecin ni se déplacer soi-même. Dans l’attente de l’arrivée des secours, la victime d’AVC doit restée allongée, tête relevée. Il ne faut pas non plus essayer de lui donner à boire ou à manger car il existe un grand risque d’étouffement par fausse route.
Pour éviter la survenue de lésions cérébrales irréversibles, une personne victime d’AVC doit être traitée dans les 3 heures qui suivent le début de la symptomatologie. Une fois transportée rapidement à l’hôpital par les services de secours, un diagnostic rapide doit être posé afin de préciser le type d’AVC : ischémique ou hémorragique. En effet, la prise en charge diffère en fonction du type d’AVC.
Pour poser le diagnostic, l’équipe médicale effectue un ensemble d’examens :
– un interrogatoire et un examen clinique qui doivent être effectués de manière rapide. Généralement , ce sont les personnes accompagnantes ou les membres de la famille qui sont interrogés sur les antécédents médicaux du patient (hypertension artérielle, tabagisme, diabète, cancer, etc.)
Un examen clinique avec un électrocardiogramme permet de mesurer la pression artérielle, de chercher un trouble du rythme cardiaque.
Il est important de savoir qu’aucun signe clinique à l’examen ne permet de faire la différence entre un AVC hémorragique et un AVC ischémique.
Une imagerie cérébrale par Scanner ou IRM doit être assurée en urgence avant la mise en route du traitement.
D’autres examens complémentaires peuvent être effectués pour chercher la cause de l’AVC mais ne doivent en aucun cas retarder la prise en charge thérapeutique qui est la première priorité après l’imagerie cérébrale.
Ces examens comprennent :
L’évolution d’un accident vasculaire cérébral dépend étroitement de la précocité de sa prise en charge. Un AVC bien pris en charge très rapidement de manière adéquate peut guérir totalement sans laisser de séquelles. Durant la première période suivant la survenue de l’AVC, les troubles neurologiques peuvent s’aggraver et il peut même survenir une récidive de l’accident cérébral. Une autre complication est possible et qui est l’hémorragie surtout si les paramètres hémodynamiques ne sont pas bien contrôlés.
À long terme, et en fonction de l’étendue des lésions, des séquelles peuvent persister pouvant entraîner une incapacité et un handicap dans la vie quotidienne. Ces séquelles persistent chez un peu plus de la moitié des victimes d’AVC (troubles de l’équilibre, de la marche et de la mémoire le plus souvent).
Les types d’accidents vasculaires cérébraux ; il existe 2 types d’AVC:
Il existe aussi l’accident ischémique transitoire ou AIT qui est une sorte de mini-AVC qui est représenté par un arrêt d’irrigation transitoire d’une partie du cerveau. Le flux sanguin normal reprend après un court laps de temps et les symptômes disparaissent sans laisser de séquelles ou de lésions cérébrales identifiables. Même si cette sorte de mini-AVC ne laisse pas une incapacité ou un handicap, elle représente un signal d’alerte et doit être prise en charge en toute urgence comme l’AVC. La recherche d’une cause à l’AIT doit être rigoureuse afin de pouvoir la traiter de manière adaptée.
La plupart des AVC peuvent être évités en agissant sur les facteurs de risque modifiables grâce à une amélioration des habitudes de vie. Plusieurs facteurs de risque augmentent de manière notable le risque de survenue d’un AVC :
La considération des différents facteurs de risque permet de mettre en place une stratégie de prévention efficace en agissant sur le mode de vie et sur l’alimentation.
Il existe plusieurs symptômes de l’AVC. La symptomatologie dépend de la zone cérébrale atteinte. En voici les plus fréquemment observés :
Devant des signes faisant suspecter chez une personne un accident vasculaire cérébral, la priorité serait d’appeler le Samu au 15 afin de pouvoir prendre en charge la victime dans les temps les plus brefs. Le Samu travaille en coordination avec des unités neuro-vasculaires appelées UNV et qui sont des services spécialisés dans la prise en charge des AVC. Ils sont dotés de moyens spéciaux qui leur permettent de pouvoir mettre en place le traitement dans un laps de temps très court.
Le traitement d’urgence est constitué par :
– La thrombolyse : le médicament doit être administré dans les 4h30 suivant le début des symptômes. Ce médicament permet de dissoudre le caillot sanguin qui obstrue la circulation sanguine cérébrale.
– La thrombectomie : c’est une technique qui permet d’extraire le caillot sanguin qui bloque l’artère cérébrale si ce dernier est de taille importante.
– les médicaments anti aggrégants plaquettaires (aspirine) ou anticoagulants permettent d’éviter la formation de nouveaux caillots sanguins
La prise en charge doit aussi être complétée par :
– le traitement d’un diabète déséquilibré, d’une hypertension artérielle ou d’une hypercholestérolémie
– en cas de trouble de rythme cardiaque, une prise en charge cardiologique doit être assurée (fibrillation auriculaire)
– La rééducation : elle a pour objectif de récupérer le plus possible de l’autonomie du patient et doit être débutée au plus tôt dès que les conditions du patient le permettent.
Une équipe spécialisée pluridisciplinaire assure cette rééducation : un kinésithérapeute, un ergothérapeute, un orthophoniste
– prise en charge psychologique
En situation d’urgence, il est important de savoir réagir et vite. Ainsi il est important de maintenir la victime allongée avec tête relevée et de ne pas lui donner à manger ou à boire en attendant l’arrivée des secours. Plus tard l’accompagnement d’un personne ayant été victime d’un AVC permet de diminuer les angoisses et les craintes de cette dernière grâce à un soutien psychologique. Le proche peut aussi collaborer avec l’équipe en charge de la rééducation et peut participer en suivant les conseils données par cette dernière concernant l’aménagement de l’espace de vie, l’adaptation de l’alimentation à l’état de déglutition du patient, etc. Si la personne garde une certaine autonomie (la marche par exemple), le proche peut l’accompagner et l’encourager pour faire des petites sorties et certaines activités adaptées afin de préserver et d’améliorer l’autonomie dans la vie quotidienne.