Il existe deux types d’AVC :
– AVC ischémique : dans ce cas la circulation sanguine vers une zone cérébrale est interrompue par un bouchon au niveau d’un vaisseau sanguin.
Ce bouchon peut être constitué par un embol se détachant d’une plaque d’athérosclérose (dépôts graisseux) pour se diriger vers le cerveau ou alors par un caillot sanguin. Un caillot sanguin peut provenir d’un trouble de la coagulation ou alors d’un rythme cardiaque irrégulier.
– AVC hémorragique : cette situation est moins fréquente que la première mais peut par contre être beaucoup plus grave. Un vaisseau sanguin du cerveau se rompt et entraîne une hémorragie cérébrale. Ceci peut être causé par exemple par un pic hypertensif ou une anti-coagulation médicamenteuse excessive.
– AIT ou accident ischémique transitoire : c’est une sorte de mini-AVC causé par une interruption temporaire du flux sanguin vers une zone du cerveau. Le mécanisme de cet accident demeure le même que celui d’un AVC constitué même s’il ne cause pas de lésions cérébrales irréversibles. La prise en charge de ce signal d’alarme doit être rigoureuse et urgente au même titre que l’AVC puisque la survenue d’un AIT est suivie dans les jours ou les mois suivants par un vrai AVC si l’accident n’est pas pris en charge de manière adaptée selon les études.
– L’hypertension artérielle
Elle est à ce jour la première cause d’accident vasculaire cérébral. Une hypertension artérielle est définie par une tension artérielle supérieure à 140/90. Il est ainsi important de vérifier sa tension artérielle régulièrement auprès de son médecin généraliste.
Un patient hypertendu doit être traité de manière adaptée afin d’éviter la survenue de pics hypertensifs. Une alimentation saine pauvre en sels et l’observance aux traitements antihypertenseurs permettent de contrôler au mieux l’hypertension artérielle et d’éviter plusieurs accidents vasculaires dont l’AVC. L’hypertension artérielle augmente le risque d’AVC par plusieurs mécanismes : durcissement et épaississement des vaisseaux soumis à une tension artérielle élevée en permanence, fragilisation des parois et rupture vasculaire (AVC hémorragique),
– Le tabagisme
D’après les études, le tabac augmente le risque de survenue d’un AVC par plusieurs mécanismes. Non seulement, la nicotine contenue dans la cigarette participe à augmenter la tension artérielle mais le tabac est aussi un des facteurs d’athérosclérose (accumulation de dépôts graisseux au niveau des vaisseaux sanguins). Ceci concerne aussi bien les fumeurs que les personnes soumises à un tabagisme passif. Le tabac agit aussi en favorisant l’hypercoagulabilité du sang (susceptibilité du sang à former des caillots sanguins), en augmentant les niveaux de cholestérol, en réduisant le calibre des vaisseaux sanguins et en endommageant leurs parois. Tous ces facteurs contribuent à augmenter le risque vasculaire chez la personne tabagique.
– L’abus d’alcool
La surconsommation de boissons alcoolisées augmente la tension artérielle et par conséquent le risque d’accident vasculaire cérébral. L’alcool entraîne aussi une perturbation de la synthèse des facteurs de coagulation par le foie et expose ainsi à un sur risque d’AVC hémorragique.
– Le stress
En augmentant la tension artérielle et en favorisant le tabagisme, la consommation d’alcool et l’excès de poids, le stress est un facteur de risque d’accidents vasculaires.
– Le syndrome d’apnée du sommeil
Il est présent chez 50 % des victimes d’AVC d’après plusieurs études. Ce syndrome est caractérisé par un ronflement permanent et des apnées au cours du sommeil. Il est favorisé par l’excès de poids et les amygdales de taille importante. La baisse de l’oxygénation répétée entraîne une élévation de la tension artérielle et un risque élevé d’AVC
– Certaines maladies cardiaques
Certaines affections cardiaques augmentent le risque d’AVC. Parmi elles, les valvulopathies (valves cardiaques défectueuses), la fibrillation auriculaire (trouble du rythme cardiaque avec un rythme cardiaque irrégulier).
Cette dernière condition est d’ailleurs responsable du quart des AVC en raison de la formation de caillots sanguins qui se forment dans l’oreillette cardiaque ayant perdu la capacité de se contracter normalement.
– Le diabète
Généralement le diabète s’inscrit dans le cadre d’un syndrome métabolique caractérisé par une hypertension artérielle et un surpoids associés. L’hyperglycémie (augmentation du niveau de sucres dans le sang) chronique endommage les cellules des vaisseaux sanguins. De plus, au cours d’un AVC, un diabète déséquilibré représente un facteur de mauvais pronostic.
– Le surpoids et le mode de vie sédentaire ou inactif
L’excès de poids est un facteur de risque avéré d’AVC. Faire de l’exercice ( renforcement musculaire, marche rapide) permet de baisser le risque vasculaire.
– Les médicaments
Certaines classes médicamenteuses peuvent augmenter le risque d’AVC, dont les médicaments anticoagulants qui sont généralement prescrits par les médecins pour prévenir la formation de caillots sanguins et qui peuvent être responsables d’AVC hémorragique en cas de surdosage.
L’hormonothérapie substitutive prescrite chez les femmes ménopausées pour lutter contre les symptômes gênants tels que les bouffées de chaleur peuvent aussi augmenter le risque vasculaire. Ceci est aussi vrai pour les hormones contraceptives contenant des œstrogènes.
– L’âge
Le risque de survenue d’un AVC augmente avec l’âge. Il double après 55 ans.
– Les antécédents familiaux
La prédisposition héréditaire serait liée à la tendance familiale à souffrir de diabète ou d’hypertension artérielle. Certains AVC peuvent être causés par une maladie génétique qui affecte les vaisseaux sanguins et entraîne des bouchons au niveau de la circulation sanguine cérébrale.
– Le sexe
Les femmes sont moins fréquemment sujettes aux AVC que les hommes. Cependant, et comme elles seraient atteintes généralement à un âge plus avancé, elles sont plus susceptibles de ne pas récupérer après l’accident et de mourir.
– Athérosclérose ou maladie de l’artère carotide
– Taux de cholestérol
Un niveau de LDL cholestérol (mauvais cholestérol) élevé et un niveau de HDL cholestérol (bon cholestérol) bas augmentent le risque de formation de plaques athéromateuses au niveau des vaisseaux sanguins.
– Une alimentation malsaine : consommer trop de graisses saturées ou trans et d’aliments riches en cholestérol, en sodium et en sucres peut causer le diabète, l’accumulation de plaque d’athérome, l’hypertension artérielle et une hypercholestérolémie.
Plusieurs causes peuvent être identifiées à la suite d’un accident vasculaire cérébral.
– Une maladie des gros vaisseaux artériels : des dépôts athéromateux rétrécissent le calibre des vaisseaux et risquent de se compliquer par des caillots sanguins ou un détachement d’emboles athéromateux qui pourraient se diriger vers la circulation sanguine cérébrale.
– Une malformation ou anévrysme artério-veineux des vaisseaux du cerveau : cette situation entraîne une fragilité des vaisseaux qui peuvent alors se rompre et occasionner un AVC hémorragique.
– Un embol d’origine cardiaque : en cas de fibrillation auriculaire, l’oreillette cardiaque ne se contracte pas normalement et devient alors inefficace entraînant une certaine stase sanguine au niveau des cavités cardiaques avec formation de caillots sanguins. Ces derniers peuvent migrer vers un vaisseau cérébral et entraîner un AVC ischémique.
– Une dissection de l’artère carotide ou de l’artère vertébrale : elle est responsable des AVC chez les jeunes patients.
L’accident vasculaire cérébral est une urgence extrême et la prise en charge thérapeutique doit être assurée en un temps record. Cependant, après la mise en route du traitement, une recherche étiologique des causes et des facteurs de risque est primordiale afin d’éviter une récidive d’AVC. En cas d’accident ischémique transitoire, le recherche de ces facteurs permet de les prendre en charge correctement afin d’éviter la survenue d’un réel AVC avec de possibles séquelles et handicap à long terme.
Les actions ciblées sur les facteurs de risque vasculaires dans la population générale permettent d’éviter un grand nombre d’accidents vasculaires cérébraux, de situations d’handicap et d’incapacités et contribueraient ainsi à réaliser d’énormes économies en matière de santé.