La maladie de Parkinson est une maladie neurologique évolutive et généralement plus de la moitié des neurones à dopamine ont déjà disparu bien avant la découverte de la maladie. Les premiers signes principaux ne sont pas constitués par les tremblements, contrairement à ce qui est répandu dans l’opinion générale. Ils sont généralement d’ordre moteur et varient d’une personne à une autre.
Ils incluent :
Il n’existe pas de bilan sanguin ou d’examen complémentaire permettant de confirmer le diagnostic. Ce dernier repose sur un ensemble d’éléments cliniques qui devraient être reconnus par un médecin expérimenté. Il est clair que la maladie semble être plus dure à diagnostiquer au début de son évolution.
Pour poser le diagnostic de la maladie de Parkinson, le médecin devra rechercher 3 critères majeurs :
La présence de deux signes parmi les 3 suscités est un critère principal pour poser le diagnostic de Parkinson.
D’autres signes peuvent être présents et aident au diagnostic :
Une amélioration de la symptomatologie sous traitement dopaminergique permet de confirmer le diagnostic posé.
Les différents examens d’imagerie (IRM, scanner, etc.) ne sont pas nécessaires et se discutent au cas par cas. Leur plus grand intérêt serait chez les patients jeunes (âgés de moins de 40 ans) afin de rechercher une maladie de Wilson (maladie de surcharge en cuivre).
La maladie de Parkinson est une maladie neuro-dégénérative chronique et progressive. En d’autres termes, la maladie ne guérit jamais en raison de la destruction progressive des neurones à dopamine. Le déficit en dopamine augmente au fil des années et la symptomatologie évolue avec majoration des signes et état de dépendance à un stade très avancé de la maladie.
Au début de la prise en charge, les signes de la maladie sont réversibles grâce à la prise de médicaments dopaminergiques et la maladie est à peu près contrôlée totalement. On appelle cette phase « lune de miel ».
À un autre stade plus évolué, le traitement dopaminergique commence à produire certaines complications indépendantes de la maladie initiale. Le patient alterne des phases « ON » où la maladie est bien contrôlée et des phases « OFF » où le traitement devient moins efficace avec réapparition des signes de la MP. On peut voir apparaître dès lors des mouvements anormaux appelés « dyskinésies ».
De plus les médicaments antiparkinsoniens peuvent causer des troubles neuropsychiatriques (achats compulsifs, hypersexualité, etc.)
Lorsque la maladie est un stade très avancé, elle est peut être responsable de handicap et de dépendance.
On ne connaît pas actuellement les causes qui déclenchent la dégénérescence des neurones dopaminergiques dans la substance noire cérébrale de manière précise.
On pense actuellement que la MP est dûe à l’intrication entre des facteurs génétiques des facteurs environnementaux (exposition à des substances toxiques).
La part de ces deux facteurs est variable d’une personne à une autre et la présence d’un tel ou tel facteur n’est pas synonyme de survenue systématique de la maladie.
La maladie de Parkinson présente un ensemble de symptômes caractéristiques surtout lorsque la maladie est à un stade avancé.
Ces symptômes comportent principalement :
Les traitements médicamenteux peuvent entraîner des effets secondaires tels que les nausées, les mouvements anormaux, les troubles psychiatriques compulsifs, etc.
La prise en charge d’un malade de Parkinson doit être multidisciplinaire. Ainsi elle fait intervenir plusieurs acteurs : médecin généraliste, médecin spécialiste, kinésithérapeute, orthophoniste et psychologue. Ceci permet d’accompagner le patient depuis l’annonce du diagnostic jusqu’au stade de la dépendance de manière adaptée.
La collaboration de ces différents intervenants doit être assurée pour pouvoir réussir l’accompagnement. Ce dernier doit évoluer en fonction du stade de la maladie. À titre d’exemple, la prise en charge psychologique est très importante après l’annonce du diagnostic au patient et à sa famille. À un stade avancé de la maladie avec des complications entraînant un handicap majeur, il est très important d’envisager de mettre en place une aide régulière aux familles et aux proches afin d’éviter l’épuisement des familles.