Souvent appelée « maladie silencieuse », l’ostéoporose survient chez la personne sans signe ou symptôme apparent. La maladie évolue de manière progressive. Lorsque la fragilisation de l’os atteint le seuil fracturaire, la personne pourrait alors s’en apercevoir à l’occasion d’un bilan de fracture suite à un traumatisme mineur ou d’un problème de la colonne vertébrale. Bien que les signes de cette maladie ne soient pas perceptibles, il en existe certains qui doivent normalement alerter le médecin afin d’entamer des examens plus poussés chez le patient.
Ces signes sont très rarement perceptibles et l’ostéoporose est généralement détectée à un stade plus avancé.
Le patient peut ainsi développer une posture voûtée en raison de multiples fractures de la colonne vertébrale qui seraient passées inaperçues. Seulement 30 % des fractures vertébrales seraient diagnostiquées à temps. Le dos se courbe vers l’avant et cette posture se développe de manière progressive à mesure que les vertèbres se tassent. Il peut aussi se produire une réduction de la taille. Cette perte de hauteur peut survenir même sans changement de la posture. Une perte de 3 cm au niveau de la taille est un signe d’alerte et doit imposer la réalisation d’un bilan approfondi.
Chez une personne atteinte d’ostéoporose, une fracture de la colonne vertébrale peut se produire même avec un geste tout à fait banal, comme se pencher pour ramasser quelque chose ou pour faire ses lacets. C’est pour cette raison que toute douleur dorsale soudaine et sans explication chez une personne d’un certain âge, surtout si cette personne présente un ou plusieurs facteurs de risque d’ostéoporose, doit faire l’objet de plus amples investigations. L’intensité des maux de dos dans ce cas est variable. Les douleurs peuvent être légères ou alors si intenses que la personne devient obligée de rester le plus longtemps immobile.
C’est une situation assez fréquente. Une personne (généralement c’est une femme) âgée de plus de 50 ans consulte pour une fracture suite à une chute mineure ou à un autre accident léger. Généralement ce signe d’alerte motive une investigation osseuse plus approfondie afin de dépister une fragilité osseuse chez la personne. Généralement cette fracture intéresse la hanche, la colonne vertébrale ou le poignet.
Bien que des facteurs de risque intrinsèques et extrinsèques influencent le risque de survenue d’ostéoporose chez chaque personne, certaines mesures permettraient de prévenir contre cette maladie.
La pratique d’une activité physique régulière
Faire de l’exercice physique prévient contre l’ostéoporose. Les adultes âgés entre 19 et 64 ans devraient pratiquer pendant 2h30 une activité physique d’intensité moyenne chaque semaine telle que la marche rapide ou le vélo. Les exercices de mise en charge et de résistance permettent d’améliorer la densité osseuse et de prévenir l’ostéoporose. Le renforcement musculaire est aussi très important.
Une bonne alimentation et une supplémentation en vitamine D
Une alimentation saine et équilibrée est recommandée pour tout le monde . Elle permet ainsi de prévenir de nombreux problèmes de santé graves, notamment les maladies cardiaques, le diabète et certaines formes de cancer, ainsi que l’ostéoporose.
Le calcium est important pour maintenir des os solides. Les aliments riches en calcium sont :
La vitamine D est aussi essentielle à la santé des os et des dents car elle aide l’organisme à assimiler le calcium. Tous les adultes devraient consommer 10 microgrammes de vitamine D par jour. Les bonnes sources alimentaires de vitamine D sont:
Cependant, dans certaines situations il peut être difficile d’obtenir suffisamment de vitamine D et une supplémentation est ainsi recommandée.
l’arrêt du tabac et la limitation de la consommation d’alcool
Ces mesures permettraient de réduire le risque ostéoporotique chez chaque personne. En effet, le tabagisme est un facteur de risque avéré d’ostéoporose. Concernant la consommation d’alcool, il est recommandé de ne pas dépasser 14 verres d’alcool par semaine.
L’exposition au soleil
L’exposition au soleil permet à l’organisme de fabriquer de la vitamine D qui aide le corps à absorber le calcium et renforcer les os.
Éviter la malnutrition (régimes alimentaires amaigrissants sévères et les troubles du comportement alimentaire)
En cas d’ostéoporose, le traitement vise à renforcer les os et à prévenir la survenue de nouvelles fractures chez le patient. Les médicaments utilisés agissent sur plusieurs niveaux :
Suite à une fracture, ces médicaments ne réduisent pas la douleur. Mais dans cette situation d’autres médicaments (essentiellement des antalgiques) sont généralement prescrits pour traiter la symptomatologie.
Les biphosphonates sont des médicaments qui agissent en ralentissant l’activité des cellules qui résorbent l’os. Les bisphosphonates sont les médicament les plus couramment prescrits aux personnes atteintes d’ostéoporose et sont souvent la première option de traitement envisagée par les médecins.
* alendronate
* risédronate
* ibandronate
* acide zolédronique
Le denosumab est un anticorps qui ralentit le rythme naturel de résorption osseuse. Il agit en bloquant une protéine et en inhibant les ostéoclastes.
Le ranélate de strontium ralentit l’activité des ostéoclastes sur les os et peut également augmenter l’activité des cellules d’ostéoformation, les ostéoblastes.
Le raloxifène est un médicament faisant partie du groupe des modulateurs sélectifs des récepteurs aux œstrogènes (SERM). Les SERM imitent l’effet de l’hormone œstrogène sur les os et permettent d’augmenter la densité osseuse.
C’est un fragment de l’hormone PTH qui est naturellement produite par le corps pour aider à réguler le calcium. Le traitement fonctionne en augmentant l’activité des cellules formation osseuse.
De moins en moins utilisé, le traitement hormonal substitutif qui vise à pallier à la chute hormonale chez les femmes ménopausées est aujourd’hui au centre des polémiques en raison des nombreux effets secondaires dont il peut être responsable. En effet, le risque de cancers hormono-dépendants, de phlébite, d’embolie pulmonaire et d’autres maladies cardio-vasculaires est augmenté avec ce traitement. Chez une personne qui souffre d’ostéoporose, le suivi d’un mode de vie sain ainsi que l’adoption des mesures citées ci-dessus dans le volet préventif de la maladie doivent être assurés (alimentation équilibrée riche en calcium, une supplémentation en vitamine D si besoin, exercice physique, etc.) Ces mesures permettraient ainsi de réduire le risque de fracture chez la personne. La durée du traitement est variable selon la situation, la sévérité de l’ostéoporose et le risque de fracture osseuse chez le patient.